Jusqu’au troisième quart du 20ème siècle, la production de tapis provenant d’Afghanistan proposait de subtiles variations sur un même thème : divers tons de rouges formaient la palette des couleurs de base avec des dessins octogonaux en lignes noires. Au fil des ans, ces teintes, à conditions de provenir de colorants naturels, se muaient en tons de rouille, de brun ou de terre-cuite.
Vers les années cinquante le lavage dit « à l’antique » fit fureur. Permettant d’altérer les tons des tapis au moyen d’un lavage chimique et de leur donner un lustre étonnant, les tapis afghans rouges furent métamorphosés en nuances de bronze à la suite de ce traitement. Cette mode du tapis afghan doré finit par être complètement oubliée.
Ce n’est qu’à l’aube du 21ème siècle que naquirent de nouvelles tendances : les tisserands se profilèrent de manière nouvelle sur un marché qui lançait des défis à tous les producteurs. Des kilims et des tapis noués aux dessins classiques adaptés aux tons du jour et des concepts contemporains modernes firent leur apparition, offrant un nouvel élan et de nouvelles perspectives à ce pays aux traditions anciennes.